PLEINS FEUX SUR LA VILLE : HISTOIRE DE NOTRE QUARTIER

LE PALAIS DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS JULES-CHÉRET

Ce palais se situe à deux pas de la future station du tramway « Centre Universitaire Méditerranéen ». Comme un écrin, il dissimule de petites pépites artistiques et offrira aux amateurs de peinture et de sculpture des œuvres très représentatives.

Avec – entre autres – les peintres Agnolo Bronzino, Jan  Brueghel dit de Velours, Jean-Honoré Fragonard, les Van Loo, Jules Chéret, Pierre Bonnard, Raoul Dufy, Kees van Dongen, Alexis Mossa  et son fils Gustave-Adolf Mossa, ou encore Marie Laurencin. Et les sculpteurs Jean-Baptiste Carpeaux et Auguste Rodin.

Nous avons parcouru les galeries du musée pour vous… Et ce fut un vrai plaisir.

Un peu d’histoire

En 1878, la princesse ukrainienne Elisabeth Kotchoubey se rend propriétaire d’un terrain de plus d’un hectare, aux Baumettes non loin du quartier d’élection de l’importante colonie russe.
Elle entreprend alors la construction d’une villa qui débute le 30 mai 1878 et qu’elle cède le 18 avril 1883 à Monsieur James Thompson, richissime citoyen américain.
Ce dernier, aidé de l’architecte niçois Constantin Scala, donne la touche définitive à cet édifice.
Le palais est décoré de fausses fresques pseudo-pompéennes. Ceinturé d’un grand jardin anglais, le palais connaît de fastueuses réceptions, des concerts et des bals auxquels sont invités les plus célèbres hivernants de la Côte d’Azur.
Sir James Thomson meurt à Nice dans cette villa le 11 décembre 1897. La villa est revendue en 1920, puis en 1924, après avoir vu son parc loti, mutilé, réduit au tiers.
C’est en 1925 que la Ville de Nice en fait l’acquisition pour la transformer en musée des Beaux-Arts, sous le nom de «Palais-des-Arts Jules-Chéret ». L’intérieur subit de profondes modifications de manière à fonctionnaliser cette demeure qui n’avait pas été prévue pour être un musée. D’où la disparition des plafonds illusionnistes, des faux marbres trop colorés et de nombreuses colonnes jugées trop encombrantes. Cependant les espaces demeurent identiques, particulièrement le grand escalier, qui est sans doute l’un des plus beaux de la Belle Époque sur la Côte d’Azur.  L’inauguration a lieu le 7 janvier 1928.
Le 25 mai 1971, Gustav-Adolf Mossa, conservateur du musée depuis 1926, meurt après quarante-cinq ans passés à ce même poste.

Le musée aujourd’hui

Aujourd’hui, cet édifice va connaître une nouvelle vie, valorisée par sa situation géographique. Il est temps de lui donner une localisation plus évidente et une actualité à découvrir. On descendra bientôt à la station du nouveau tramway.

Après un café gourmand à la boulangerie du Palais des Arts, direction le musée. À pied, c’est à quatre minutes en grimpant les quelques marches du grand escalier de la place des Arts. Et là, on peut se ressourcer à quelques minutes du tumulte de la ville. Retrouver le rythme de vie de la princesse Kotchoubey. Certes, Nice n’est pas Paris, mais la vie s’accélère et il est bon de se créer de petites oasis de paix au cœur de la cité. Le Musée des Beaux-Arts en est une. Avec des amis, en couple, avec des enfants, ou même seul, il faut partir à la découverte de cet endroit magique à deux pas des commerces et faire une halte culturelle. Un personnel sympathique vous reçoit à l’entrée du Musée pour vous conseiller. Et – ce qui n’est pas pour déplaire ! – l’entrée est gratuite pour les résidents niçois. N’oubliez surtout pas de demander votre carte. Elle est gratuite et vous donne une entrée  permanente aux grandes collections des musées de la ville…

Informations pratiques :

33, avenue des Baumettes – 06000 Nice / Ouvert tous les jours de 10h00 ou 11h00 (selon la saison) à 18h00, sauf le lundi.

http://www.musee-beaux-arts-nice.org